Jean Espérance Blandine de Laurencin

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Jean Espérance Blandine de Laurencin
Titre de noblesse
Comte
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 72 ans)
LyonVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Nationalité
Activité
Père
Hugues de Laurencin (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mère
Marie Anne de Patin (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Julie d'Assier de La Chassagne (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfant
Autres informations
Membre de
signature de Jean Espérance Blandine de Laurencin
Signature
Vue de la sépulture.

Jean Espérance Blandine de Laurencin est né le , à Chabeuil, Drôme, il est mort le à Lyon. Le comte de Laurencin est un militaire, écrivain et aéronaute français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Il est le fils aîné de Hugues de Laurencin et de Marie Anne de Patin[1]. Son père est brigadier des armées du roi et Jean s’engage dès son jeune âge. Capitaine de cavalerie à l'âge de seize ans, il est grièvement blessé en Allemagne, au cours de la guerre de Sept-ans[2] à la bataille de Minden le . Il reçoit la croix de chevalier de Saint-Louis[3].

Le , à Lachassagne, il épouse Julienne dite Julie d'Assier de Lachassagne[4] (née le à Saint-Hippolyte 68, et morte le à Lyon)[5]. Sa femme est une poétesse qui a publié : Alceste et Méloé, ou Chant de l’Amour maternel, idylle, en et d'Autres poésies très agréables dans l’Almanach des Muses[6]. Le couple a six enfants. En 1769, ils habitent au château de Machy, fief de la famille Laurencin[7].

En , il est président du canal de Givors. Le , il devient directeur de la compagnie Perrache, selon le testament de Marie-Anne Perrache. Mais les crues de ruinent son entreprise, il cède au roi Louis XVI les terrains du quartier de Perrache[7].

Cet érudit est un homme de lettres, il entretient des correspondances avec Voltaire, d'Alembert, et J.J.Rousseau qu'il a l'occasion de rencontrer à Lyon[8].

C'est aussi un mécène, il s’intéresse aux ascensions en ballons. Il finance une partie du projet des frères Montgolfier, qui le font participer au premier vol lyonnais le , à Lyon, aux Brotteaux, à bord du ballon baptisé Le Flesselles.

Le , à Chabeuil près de la maison de sa mère, s'envole un ballon conçu par Laurencin. Il vole pendant 35 minutes et atterrit à deux lieues de son point de départ[2].

Laurencin invite le roi de Suède qui effectue un voyage en France. A cette occasion, Gustave III de Suède lui propose de devenir le gouverneur de son fils Gustave Adolphe IV, mais préférant rester à Lyon, il refuse[9]. Laurencin organise et finance la montgolfière qu'il nomme La Gustave en son honneur. Le ballon s'envole le à Lyon, emportant M. Fleurant le constructeur et Élisabeth Tible à qui il a laissé sa place[10].

Son rôle durant le siège de Lyon est controversé. Il quitte la ville sous la Terreur. Il se réfugie dans le château de sa femme à Lachassagne[7]. Il ne revient au premier plan qu'à la faveur du Consulat qui fait de lui un conseiller général.

Il meurt le , chez lui, au n° 69 rue du Peyrat[11]. Il est inhumé au cimetière de Loyasse à Lyon[12].

Sociétés savantes[modifier | modifier le code]

  • À l'Institut de France, Laurencin occupe différentes fonctions : il est membre de l'Institut national en 1796-1812, membre associé non résidant de la classe de littérature et beaux-arts (section de Grammaire), en 1796-1803 ; membre correspondant de la classe d'histoire et de littérature ancienne en 1803-1812, 1796-1812[13].

Publications[modifier | modifier le code]

  • Lettre au Roi par le Cte de Laurencin, député de MM. les associés aux travaux du midi de Lyon[13].
  • Lettre de M. le Cte de Laurencin à M. Joseph de Montgolfier sur l'expérience aérostatique faite à Lyon le ... [A Lyon, ce .][13].
  • La Mort du Juste[13].
  • Palémon[13].
  • La Vie Champêtre[13].

Hommage et postérité[modifier | modifier le code]

Lyon 2e - Rue Laurencin

La rue Laurencin, située dans le 2e arrondissement de Lyon, est nommée en son hommage[8].

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Acte de naissance », sur archives.ladrome.fr (consulté le )
  2. a et b Jacques Lovie, Chabeuil (Drôme) : une cité millénaire, (lire en ligne), p.15
  3. « Base Léonore », sur culture.gouv.fr
  4. « Archives du Rhône: acte de mariage », sur archives.rhone.fr (consulté le ).
  5. « Archives de Lyon: acte de décès », sur archives-lyon.fr.
  6. Biographie universelle 1842, p. 392.
  7. a b et c Dict. Académiciens de Lyon, p. 769.
  8. a et b Bruno Benoit, Dictionnaire historique de Lyon, Lyon, (ISBN 978-2-915266-65-8), p.753
  9. Dictionnaire Biographique de la Drome, Slatkine (lire en ligne), p.84
  10. Jean-Baptiste Laurencin, Lettre à M. de Montgolfier, (lire en ligne), p. 22
  11. « Archives de Lyon : acte de décès », sur www.archives-lyon.fr (consulté le ).
  12. Henri Hours, Maryannick Lavigne-Louis et Marie-Madeleine Vallette d'Osia, Lyon: le Cimetière de Loyasse, Lyon, Conseil général du Rhône, coll. « Préinventaire des monuments et richesses artistiques », , 526 p. (ISBN 978-2-910865-03-0), p. 369
  13. a b c d e et f « CTHS : Laurencin », sur cths.fr, .
  14. Dict. Académiciens de Lyon, p. 770.

Liens externes[modifier | modifier le code]